Traumapsy
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Faire reconnaître le traumatisme psychique, aider les personnes qui en sont victimes et former les professionnels de santé à sa compréhension et à sa prise en charge. Association à but non lucratif, sans appartenance philosophique, politique ou religieuse.

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La psychothérapie, c’est quoi ?

C’est être assise (assis) devant un médecin psychiatre pendant une demi-heure ou trois-quarts d’heures, parler et écouter...


Ça c’est une séance et il y en a une par semaine ou tous les 15 jours / 3 semaines selon votre psy et votre problème.

La première fois, on a très peur parce qu’on ne le connaît pas, et puis parce qu’on ne va pas bien. Et puis parce qu’on a honte, déjà d’avoir besoin d’aide et surtout de parler de ce qui nous est arrivé.
Parce que « ça » nous panique et « ça » nous fait très mal rien que d’y penser alors « en » parler ...
En fait, on a quasiment envie de se sauver rien qu’en voyant l’entrée de l’hôpital.

Mais après on fait connaissance avec le psychiatre ( qui n’est pas un vieux monsieur avec un entonnoir sur la tête ...), on s’aperçoit qu’il se crée un genre « d’alliance » avec lui et petit à petit au fil des rendez-vous, on prend de l’assurance et on commence à comprendre que ce « quelque chose de terrible » qui nous est arrivé est malheureusement banal, qu’on n’est pas la seule personne à qui c’est arrivé et qu’on peut en parler librement avec son psychiatre qui trouve souvent les mots justes : ceux qui font du bien et aussi ceux qui font mal.

Parce qu’aller chez son « psy » au début, c’est pas drôle !
Un « psy » fait parfois mal (comme n’importe quel docteur qui soigne) mais IL NE FAIT PAS DU MAL !
Comme les médecins avec les grands brûlés quand ils leur font leurs pansements : on enlève une couche, ça fait hyper mal et on pense qu’on ne va pas résister mais si !! on résiste et on s’aperçoit un peu plus tard qu’après avoir enlevé cette « couche » on va beaucoup mieux !!
Alors on pleure beaucoup, et ça fait du bien.
On regarde ses chaussures et parfois on ne peut même pas dire un mot, mais le psychiatre est là pour vous aider, et ce qui est incroyable, c’est qu’il parvient avec des questions simples, anodines à vous amener gentiment à « sortir » ce qu’il y a de plus de profond en vous et qui est la cause de vos tourments.
Ca fait très mal sur le coup mais après ça fait du bien.

Entre les rendez-vous, on est parfois très mal, parce que bien sûr, parler de ce qui est arrivé vous « remue les tripes » mais, si ça va réellement trop mal, il ne faut pas hésiter à chercher de l’aide dans les services d’urgence.
Mais souvent, en parlant un petit peu avec un psychiatre de garde, tout reprend son cours normal.

Le psychiatre va vous aider mais il n’a pas toutes les solutions. A vous de faire preuve d’imagination et de courage aussi pour essayer de vous aider ! Par exemple jeter ou même de brûler un objet qui vous rappelle ce « quelque chose » peut vous amener un sentiment de réelle satisfaction et de confort psychique.

Et un peu à la fois, plus ou moins vite, (on fait chacun de ce qu’on peut), il y a de moins en moins de choses enfouies (parce que « tout » y passe finalement !) et on se sent revivre.
Pas tout d’un coup, mais par à coups. On fait trois pas en avant, un en arrière , mais il en reste tout de même deux... Parfois on a l’impression qu’on n’y arrivera jamais, mais après la descente, il y a le fond et enfin ! la remontée. On peut toujours redescendre un petit peu mais jamais on ne sera plus aussi bas que l’on a été. Parce qu’on n’est plus seule (seul).

Et puis on essaie un peu à la fois de refaire ce qu’on ne pouvait plus, et parfois on échoue, mais on réessaie encore et un jour ça marche mais ça a été tellement difficile. Et puis un jour on le fait sans trop de problèmes, et un jour, on pense qu’on l’a fait, le lendemain seulement, et c’est gagné.

On reste peut-être un peu « fragile » mais on est heureux, quand même. Même s’il arrive qu’on ait une « rechute » , on sait ce qu’il faut faire et on n’est pas seule (seul).

Bien sûr, on n’oublie pas ce qui est arrivé, il faut bien vivre « avec » mais on finit par ne plus y penser et ça ne nous empêche plus de vivre...

Et il n’y a personne qui n’ait eu sa part de malheur. On devient un peu fataliste en espérant tout de même vivre tranquille...

Et un jour.
On finit par bien vivre et être heureux.

Et le « psy » ? C’EST FINI !

Dernière mise à jour le mercredi 18 juillet 2007